Un million d'enfants est victime chaque année de violences sexuelles. Thaïlande, Brésil, Chine, mais aussi Europe : il n'est de pays, à travers le monde, qui échappent à cette odieuse réalité. L'importance croissante de ce fléau est aujourd'hui l'objet d'une première conférence internationale. 126 pays et plus de 50 organisations et associations de défense des droits de l'enfant sont réunis, à Stockholm, pour tenter de trouver des solutions à cette exploitation de plus en plus étendue. Jusqu'à samedi, les participants doivent évoquer les différents aspects de ce problème aux ramifications et aux facettes multiples : développement des films pornographiques mettant en situation des mineurs, prostitution, vente et trafic d'enfants.

Mercredi, une déclaration sera adoptée par l'ensemble des congressistes. Elle reprendra, point par point, les premiers objectifs et les priorités de lutte décidés à Stockholm. Plus concrètement, cette conférence pourrait permettre d'inciter les états à s'engager stratégiquement et financièrement dans un programme commun de protection de l'enfant. Parmi les attentes : l'accentuation de la coordination entre les services compétents (police, ministère, associations, ONG).

Depuis 1992, 30 pays s'étaient déjà regroupé dans cette optique, sous la houlette d'Interpol. La tenue de ce sommet, à l'échelle mondiale, marque la mobilisation grandissante de la conscience internationale devant ce fléau. Le développement, sans cesse croissant, du tourisme et de l'exploitation sexuels des enfants sous toutes ses formes. L'affaire Dutroux, récemment découverte en Belgique, rappelle combien il est urgent de gérer le problème avec hâte et rigueur. Pour participer à cette lutte, obtenir des informations ou suivre cette conférence, on peut consulter le site de l'Epcat (End Child Prostitution Abduction and Trafficking) co-organisatrice du sommet avec l'UNICEF et le Gouvernement Suédois, qui regroupe plusieurs ONG.